Sur
le littoral de Nouméa, l’entreprise SLN (Société Le Nickel)
implante en 1880 son usine de nickel de 3 hectares. Aujourd’hui
elle occupe plus de 250 hectares. Cette usine aux couleurs rouilles
et aux impressionnantes infrastructures rappelle
une machine infernale.
L’usine
est un lieu très bruyant et sombre. La température s’élève à
plus de 45°C dû à l’utilisation des fours. La vue des grandes
tuyauteries impressionnent, et rendent l’être humain minuscule.
Les poussières rejetées par l’usine encrassent, noircissent les
vêtements et « sautent » souvent sur le visage au point
de porter un masque. Le port d’un casque, de lunettes, gants et
d’une chasuble fluo est également obligatoire.
«Le
nickel a fait, fait, et fera la Nouvelle-Calédonie», dit
Didier, un retraité de l’usine reconvertit au métier de guide.
En
1864, le nickel est découvert par Jules Garnier. La SLN apparaît alors en
Nouvelle-Calédonie. Cette société fait partie du groupe français
ERAMET dont le siège est à Paris. Elle compte 15 000 employés dans
le monde et 2 000 en Nouvelle-Calédonie. ERAMET est actionnaire à
56% de la SLN, la STCPI (Société Territoriale Calédonienne de Participation Industrielle) qui regroupe les
trois provinces de la NC a 34% et les Japonais Nishine Steel 10%.
La
SLN s’engage en principe à respecter la biodiversité de ses lieux
d’exploitation par une politique
environnementale. Par exemple, les réductions de rejets
atmosphériques, la maitrise de la qualité des rejets d’eau,
l’amélioration de la gestion des déchets et 850 hectares des
maquis et des forêts miniers qui sont aménagés pour la protection
des animaux.
Les
trois provinces de la Nouvelle-Calédonie investissent dans la SLN à
différents niveaux: 50% par la province Sud, 25% par la province des
Iles et 25% par la province nord. Cependant, les dividendes ne sont
pas égaux, la province nord en obtient 40%, les provinces des iles
40% également, alors que la province sud qui investit le plus
obtient seulement 20%. En effet, ce partage est fait pour que
l’archipel soit développé de manière équitable par rapport aux
îles Loyauté entre autre qui sont un peu moins développées que
les provinces nord et sud.
Le
personnel reste discret sur l’avenir de l’usine notamment sur
celui de la Nouvelle-Calédonie si cette dernière devenait, d’ici
2018, indépendante.
Ecrit par Hayette, Axelle et Amine
Photos : Axelle
Vous avez déjà de la chance avec la température, mais j'avoue que 45° ça fait beaucoup. Merci pour cette découverte.
RépondreSupprimerVotre article est presque Nickel!
(manque une lettre devant le "a" au 3ème paragraphe, seconde ligne " a SLN apparait", franchement ce n'est pas grand chose vu tout le boulot effectué)
Intéressante, cette visite à l'usine SLN. Je pense que vous n'avez pas eu beaucoup d'informations sur les conditions de travail des ouvriers qui doivent être terribles d'après le peu que vous en dites...
RépondreSupprimerDommage qu'il n'y ait pas de photo de poussière avec un masque !
RépondreSupprimerC'est juste une petite plaisanterie parce que par ailleurs j'ai trouvé votre article passionnant.