Le centre culturel Jean-Marie
Tjibaou situé à Nouméa propose grâce à son exposition permanente nommée
« Le chemin kanak » de retracer l’origine du peuple kanak à travers
la légende de Téâ Kanaké, le premier homme. Cette légende est composée de
plusieurs points essentiels qui influencent l’actuelle mode de vie des kanaks.
A l’ombre de pins colonnaires et
de pamplemoussiers se trouvent deux petits bassins infestés de moustiques d’où
se dégage une odeur florale. L’un des bassins contient des nénuphars qui
représentent la naissance d’un enfant. Au bord de celui-ci se trouve un rocher
imposant en forme de dent. Les légendes kanakes racontent qu'à l'aube du monde la Terre tournait autour de la
lune, à l’usure elles se sont cognées et la lune a perdu sa dent. Celle-ci
s’est heurtée à un rocher, et s’est fracassée en plusieurs morceaux dont
certains ont glissé dans l’eau et se sont transformés en anguilles et serpents
tandis que d’autres sont restés sur terre et sont devenus lézards. De ces êtres
nait Téâ Kanaké le premier homme, mi-homme mi-lézard.
Le long du chemin apparaît une
plantation d’ignames et de tarots, le premier représente la femme tandis que
l’autre symbolise l’homme. Etant le premier homme, Téâ Kanake n’a aucune
connaissance de ce qui l’entoure, il implore donc aux esprits de l’aider et de
l’instruire. Ceux-ci lui apprennent que pour se nourrir il trouvera tout le
nécessaire sur terre et qu’il se doit donc de respecter cette terre
nourricière.
En continuant, un banian se
dresse sur le chemin. Afin de connaitre l’importance de la vie, Téâ Kanake
décide de connaitre la mort, il visite donc le pays des revenants à travers ce
banian et ses racines qui symbolisent les esprits. Ils apprennent à Téâ Kanaké
la vie en société sur la terre des ancêtres. A sa renaissance, il en ressort
transformé en homme à part entière. Il plante donc les premiers ignames et le
pin colonnaire qui délimite les lieux sacrés et tabous et il se construit une
case.
Pour pouvoir rentrer à
l’intérieur de celle-ci on passe d’abord par le Mwakaa, l’enclos où est
effectuée la coutume c'est-à-dire un échange traditionnel kanak entre le
visiteur et le chef du village. Il s’agit le plus souvent d’un échange d’objets
suivi d’un échange de paroles symboliques.
Dans ce Mwakaa se trouvent trois cases symbolisant les trois provinces de Nouvelle-Calédonie (La province sud, la province nord et les Iles Loyautés), des arbres représentent les ethnies. Lorsque le visiteur arrive au Mwakaa, il est d’usage de toujours commencer par visiter la case du sud car le centre est construit en province sud. Celle-ci appartient au chef, cette case est particulièrement importante car elle réunit chaque petit chef de tribus pour prendre des décisions plus ou moins importantes. Les portes des cases sont intentionnellement très basses pour obliger le visiteur à courber l’échine en y entrant, et donc montrer son respect en ayant au préalable ôté ses chaussures.
Dans ce Mwakaa se trouvent trois cases symbolisant les trois provinces de Nouvelle-Calédonie (La province sud, la province nord et les Iles Loyautés), des arbres représentent les ethnies. Lorsque le visiteur arrive au Mwakaa, il est d’usage de toujours commencer par visiter la case du sud car le centre est construit en province sud. Celle-ci appartient au chef, cette case est particulièrement importante car elle réunit chaque petit chef de tribus pour prendre des décisions plus ou moins importantes. Les portes des cases sont intentionnellement très basses pour obliger le visiteur à courber l’échine en y entrant, et donc montrer son respect en ayant au préalable ôté ses chaussures.
Il règne dans la case une
atmosphère calme, l’impression d’être vu par les ancêtres sculptés dans le bois
de la charpente et le toit étonnamment haut incite à parler à voix basse, le
respect de la parole est inconsciemment adopté. Le poteau en bois de houp qui
traverse la case en son milieu est sculpté de différents personnages dont un
qui tire la langue pour symboliser la parole, très importante chez les kanaks
peuples de tradition orale. Une fois de plus tout est très symbolique. Le poteau qui représente le chef mesure près de 28 mètres, pour les 28
langues parlées en Nouvelle-Calédonie. Une fois dans la case le visiteur doit se mettre du côté droit quand
celui qui reçoit se met côté gauche, côté cœur.
Les cases sont construites par
l’ensemble de la communauté, alors elles appartiennent à tous. La porte est
toujours ouverte et tout le monde peut y entrer. Si vous passez devant une case
n’hésitez pas à y prendre un café ou une cigarette !
Ecrit par Jasmeen, Brandon , Faida et Mohammed
Photos : Mohammed
Bravo Jasmeen, Brandon, Faida et Mohammed !
RépondreSupprimerJ'ai trouvé tout à fait passionnant votre article. Il m'a appris non seulement l'origine du peuple kanak mais aussi ce qu'est le chemin kanak. Ainsi que l'importance du symbolisme dans la culture et la tradition kanake…
Article captivant qui a piqué ma curiosité et m'a donné envie d'en apprendre encore davantage sur la culture kanak.
RépondreSupprimerBravo à vous 4 !