D'où l'on vient et où va-ton?



Déroulez le tapis rouge! L’Hôtel de Ville de Nouméa ouvre ses portes à la jeunesse française.

Le long du couloir, les portraits des présidents de la République conduisent à la salle de conférence où a lieu une discussion animée sur l’avenir de la Nouvelle-Calédonie.
Dans un climat indécis où le referendum d’auto-détermination est au centre de tous les débats, la position de la jeunesse a quelque temps été laissée de côté. L’importante diversité ethnique des jeunes calédoniens est parfois une source de divisions et laisse place à un problème identitaire.



Les adjoints de la député-maire Sonia Lagarde s’y intéressent avec le projet « REX Nouméa » qui a pour but de recréer un dialogue avec ces jeunes. Pour cela il faut les intéresser, les occuper, les réunir autour d’activités communes. Il propose des séances de chant, de danse, mais aussi de foot. Antoine Kambouaré, Christian Karembeu, ces noms résonnent dans la tête de chaque kanak de la nouvelle génération. Ils représentent l’image d’un avenir possible pour eux et prometteur dans tous les milieux. Ces activités leur sont proposées de manière à les aider à se forger une identité stable et ainsi se sentir intégrés dans la collectivité territoriale.


Accepter son voisin, aider des jeunes en conflit à cause de leurs différentes cultures, partager des intérêts communs sont également des objectifs de ce projet. L’adjointe Diane Bui-Duyet, ancienne championne du monde de natation, participe activement à ces projets. Malgré les difficultés, elle garde l’espoir que la jeunesse calédonienne - relève de la société actuelle - tende vers un avenir de stabilité et s’intéresse davantage au futur du pays, notamment au référendum prévu pour 2018.

La député-maire a d’ailleurs un avis tranché sur la question. Tout d’abord, le droit d’électeur restreint concernant le référendum est selon elle un problème majeur. En effet, n’accorder le droit de vote qu’aux calédoniens ayant vécu sur le territoire entre 1988 (Accords de Matignon) et 1998 (Accords de Nouméa) restreint le champ électoral. De plus, elle trouve injuste que les kanaks aient ce droit électoral acquis de par leur origine alors que les caldoches ont eux plus de difficultés à l'obtenir. Cela réduit donc le champ d’électeurs en faveur des kanaks qui sont majoritairement pro-indépendantistes. Elle souhaiterait également créer un nouvel accord, cette fois définitif, qui laisserait place à un « futur partagé » entre la France et la Nouvelle-Calédonie.



Ecrit par  Lisa, Vania et Yanis
Photos : Yanis 

3 commentaires:

  1. L'ensemble des articles sur les institutions en Nouvelle Calédonie me paraissent très complets.
    Ils m'apprennent beaucoup. Et je me rends compte combien en tant que française de la métropole, je connais peu de la Nouvelle Calédonie !

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  2. Excellent. On avance d'ici sur la compréhension de ce référendum. Je suis curieux de connaître les opinions de ces jeunes aux identités multiples.

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  3. Bravo à Lisa, Vania et Yanis pour cet intéressant article !

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