A l’entrée
du bâtiment, le drapeau tricolore et le drapeau indépendantiste kanak flottent
près de deux grands totems. Le Congrès se réunit dans l’hémicycle lors de
réunions. Ce lieu est impressionnant par son côté solennel. Sur le mur du fond,
les trois symboles des provinces sont affichés au côté de l’inscription
« Accords de Nouméa ». Ces symboles sont plus représentatifs de la
Nouvelle-Calédonie que le drapeau indépendantiste.
Le Congrès de la Nouvelle-Calédonie,
situé à Nouméa est la première institution du pays. C’est la plus ancienne
assemblée élue sur le Caillou. Le siège existe depuis 1885 et se trouve depuis
sa création au 1, Boulevard Vauban.
Pendant soixante-huit ans
(1889-1957), il s’agissait d’un conseil général, qui suite à une
destitution s’est transformé en
assemblée territoriale pendant vingt-huit ans (1957-1985). Faut-il y voir les prémisses d’indépendance ?
En 1985, il a évolué en Congrès du territoire de la Nouvelle-Calédonie et
c’est à partir de ce moment que les membres du Congrès ont pris de plus en plus
possession de cet outil législatif. Mais l’évolution la plus marquante et
sûrement la plus importante pour la politique locale a lieu en 1998. En effet,
suite aux Accords de Nouméa il s’agit maintenant du Congrès de la
Nouvelle-Calédonie.
Le bureau
du Congrès est composé d’un président qui est actuellement Gaël Yanno, de huit
vice-présidents, de deux secrétaires et deux questeurs. Le président est élu
par les membres du Congrès pour une période d’un an. Tout citoyen calédonien
ayant un casier judiciaire vierge et ayant vingt-et-un ans peut se présenter à
l’élection présidentielle. Le bureau du Congrès est situé en hauteur, sur le
perchoir, ce qui montre l’importance de leurs postes.
Le Congrès a deux sessions
différentes : la session budgétaire et la session administrative.
La session budgétaire, réunie une fois par an, définit le budget de
l’année.
La session administrative, quant à elle, définit les lois du pays. Elle
s’appuie majoritairement sur les lois de
la France, en y ajoutant certaines particularités calédoniennes. C’est le seul
moyen pour adapter les lois aux spécificités du pays.
Les lois sont votées à main levée à
la majorité par les cinquante-quatre
membres du Congrès. En cas d’égalité de vote, la voix du président compte
double d’où l’importance de son élection annuelle. Le Congrès peut voter des
lois comme l’Assemblée Nationale et le Sénat, c’est d’ailleurs la troisième
assemblée législative de France.
Quant à la question qui se pose sur
le référendum qui aura lieu en 2018, chaque fonctionnaire du Congrès a un
devoir de réserve c’est-à-dire qu’ils ne peuvent se prononcer sur le sujet. Toutefois, ils donnent l'impression que la solution idéale pour un meilleur avenir est un destin commun et partagé à l'image de la coopération actuelle entre les trois provinces.
Cette décision aura un impact essentiel sur le futur de ce pays.
Ecrit par Kady, Hicham, Vinash, Amala
Photos : Amala
Tout aussi passionnant.
RépondreSupprimerJe ne sais pas si vous pouvez rassembler deux commentaires . Je trouvais très intéressant d'avoir une vue d'ensemble sur les institutions et les enjeux avant de progresser dans les courants de pensée des uns et des autres par rapport au référendum, et par rapport aussi aux traditions confrontées aux modernités.
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