Un accueil au féminin



L’odeur de la mer, les immenses cocotiers, le paysage idyllique. Bienvenue à Ouvéa. Les kilomètres défilent mais c’est finalement à la tribu de Mouli que les sacs se posent.
Des femmes et une minorité d’hommes invitent le groupe à se rapprocher. Au centre d’une structure en bois, assis sur des nattes, la coutume commence. Une femme prend la parole, c’est également elle qui donne et reçoit l’offrande. Les hommes s’écartent, le silence règne. Après les embrassades, les femmes se présentent. Adèle, la propriétaire, explique l’organisation de la tribu. Habitué à recevoir des touristes, les règles de vie sont toujours les mêmes. En effet, le gaspillage  d’eau n’est pas toléré car l’eau est une ressource très précieuse à Ouvéa. Adèle précise que 3000 litres d’eau leurs coûtent un peu près 1500 CFP. Afin de préserver cette ressource les membres de la tribu utilisent l’eau de la pluie stockée dans une citerne.
La principale richesse de l’île est le coco appelée « Copra ». Surnommé l’or blanc d’Ouvéa, elle est principalement utilisée pour faire de l’huile. Trois machines qui fournissent l’électricité de l’île fonctionnent avec l’huile de coco.
L’heure du repas est arrivée. Adèle se dirige vers un monticule de terre où est enterré le bounia, plat traditionnel de la Nouvelle-Calédonie. Dans la tribu de Mouli, ce plat est cuit sous terre à l’aide de pierre de corail excepté les jours de pluie. Plié soigneusement sous des feuilles de bananier, les tarots, patates et la spécialité de l’île, le poisson, sont mijotés dans du lait de coco pendant environ trois heures. Le plat est déterré par quatre personnes, en utilisant des pelles. Une fois le bounia sorti, il est immédiatement servi. L’air doux de la mer accompagne le repas convivial qui se passe dans la sérénité.

Ecrit par Kady, Amala et Vinash

2 commentaires:

  1. Et qu'avez-vous pensé du fameux "bounia" ? Est-ce vraiment aussi bon qu'on le dit ? La façon de le préparer nous laisse très curieux du résultat.

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  2. C'est drôle comme les sensations fortes que vous décrivez (ici aussi) sont surtout des odeurs nouvelles, douces aussi, et des repas extraordinaires, cuisinés simplement mais avec une grande attention à la préservation 1/ de l'environnement et 2/ du gout naturel. Vous nous avez montré au fil de vos articles que la vie n'est pas simple tout le temps dans ce coin paradisiaque.

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